LA COMMERCIALISATION

Le commerce de la truffe reste assez intimiste. Les trufficulteurs se rendent en principe chaque semaine aux marchés aux truffes qui se tiennent dans différents villages selon les jours de la semaine.

Le marché le plus important, celui de Richerenches en Tricastin, se tient le samedi, celui de Carpentras dans le Vaucluse a lieu le vendredi ; quant au Sud-Ouest, c’est le mardi que se déroule le marché de l’Albencque.

A l’heure du marché, les courtiers ont installé leur voiture, le coffre ouvert, les balances romaines sont prêtes pour peser les merveilleux tubercules.

Les trufficulteurs quant à eux, tenant en mains un sac de toile plus ou moins rempli, échangent quelques propos sur le temps, la récolte de la semaine et le prix hypothétique, chacun espérant tirer le maximum.

Pour certains, le courtier est choisi d’avance, la confiance étant établie, il n’y a pas lieu de marchander avec d’autres. La plupart, cependant, proposeront leurs produits à différents acheteurs afin de mieux saisir la tendance du jour.

Une fois la vente réalisée, on se dirige vers le bistrot du coin afin de partager le traditionnel pastis.

Cette ambiance de marché, il faut la vivre car en plus de ce mystérieux spectacle, l’air est fortement parfumé et sent bon la truffe.

Le courtier est l’acteur central du commerce de la truffe, ils sont peu nombreux, une vingtaine environ ; c’est en fait eux qui fixent les cours, en fonction des demandes qu’ils reçoivent des négociants et des restaurateurs.

C’est triées et non lavées qu’elles partiront vers leur destination.